Les ministres des affaires intérieures de l'UE renforcent la coopération avec l'Afrique du Nord

Discussion d'objectifs et de principes pour la future coopération lors de la conférence ministérielle sur la sécurité et la migration le 14 septembre 2018

«Malgré les situations différentes dans nos pays, les passeurs criminels, la migration irrégulière ou l'extrémisme et le terrorisme sont des menaces qui concernent tant l'Afrique que l'Europe. Pour cela, nous renforçons la coopération avec les partenaires africains»,

a dit le ministre de l'intérieur Herbert Kickl, qui tient actuellement la présidence du Conseil de l'UE dans le domaine de la sécurité intérieure, à l'issue de la seconde journée de la conférence ministérielle «La sécurité et la migration: promouvoir le partenariat et la résilience» qui était consacrée à la coopération avec les pays nord-africains.

Un objectif de la présidence autrichienne du Conseil de l'UE dans le domaine de la sécurité intérieure est de travailler sur une Union de la sécurité résiliente, durable et proche des citoyens. Cela exige des coopérations étroites avec les partenaires dans l'environnement de l'UE. «À cet égard, nous visons à une coopération d'égal à égal afin de générer des bénéfices mutuels», a souligné M. Kickl. Ceci devrait créer une meilleure base pour affronter des défis communs.

Les ministres des affaires intérieures ont discuté d'objectifs et de principes pour la future coopération en matière de migration et de sécurité. Cela vise à contribuer à la stabilité et à un développement positif en Afrique et en Europe. «Une condition importante pour cela est le démantèlement du modèle d'affaires des passeurs qui sert uniquement à des intérêts criminels», a dit le ministre tenant la présidence du Conseil de l'UE. L'objectif est de coopérer de manière renforcée dans la lutte contre les passeurs, la corruption ainsi que l'extrémisme et le terrorisme violents.

Il s'agira de faire des efforts afin d'assumer le mieux possible la responsabilité correspondante et de se soutenir dans un esprit de solidarité dans les domaines où cela sera nécessaire, a signalé le ministre de l'intérieur Herbert Kickl. Les mesures requises devraient être prises de manière à servir les intérêts de tous les États impliqués et à avoir des effets positifs au développement de leurs relations. Cela devrait se faire tout en tenant compte des engagements internationaux, par exemple en ce qui concerne les opérations de recherche et de sauvetage.

La conférence ministérielle «La sécurité et la migration: promouvoir le partenariat et la résilience» les 13 et 14 septembre 2018 est consacrée à la coopération avec les pays tiers. À la seconde journée de la conférence le 14 septembre, les ministres des affaires intérieures ou de hauts représentants de l'Algérie, de l'Égypte, de la Libye, du Mali, du Maroc, du Tchad et de la Tunisie ont participé à la conférence. Dans le cadre du groupe de contact informel pour la Méditerranée, ces pays coopèrent déjà depuis un certain temps avec des États choisis de l'UE, comme l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche.

Outre des ministres des affaires intérieures de l'UE et des pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) (le Liechtenstein, l'Irlande, la Norvège et la Suisse), le commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, et le coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, ont également participé à la conférence. De plus, des représentants du Parlement européen, du service européen pour l'action extérieure (SEAE), de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA), du Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO), de Frontex, d'Europol et d'Interpol, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM) étaient présents.

Pour plus d’informations sur la conférence sur la sécurité et la migration, veuillez vous rendre sur la page de l’événement.