Le chancelier fédéral M. Kurz: Une coopération d'égal à égal avec l'Afrique

Forum de haut niveau Afrique-Europe à Vienne

«Nous devons porter un nouveau regard sur l'Afrique et ne pas penser qu'à la pauvreté, la menace de la migration et l'absence de droits de l'homme. Il faut une rencontre, un partenariat honnête»,

a dit le chancelier fédéral Sebastian Kurz à l'ouverture du Forum de haut niveau Afrique‑Europe à Vienne. Il s'agirait de permettre aux Africains une vie digne en paix et en prospérité.

«Il s'agit non seulement d'un partenariat politique, mais aussi d'une coopération économique. La politique peut mettre en place des conditions‑cadre, la coopération au niveau économique peut lancer un développement durable dans les domaines de l'innovation et de la numérisation», a expliqué le chancelier fédéral. D'ici 2050, l'Afrique comptera 2,5 milliards d'habitants et le continent deviendrait ainsi un marché important. «L'Europe doit reconnaître les opportunités d'une coopération d'égal à égal.»

Par l'implication de représentants de l'économie, le Forum pourrait apporter une contribution importante au développement durable et à une coopération concrète. Le chancelier fédéral a remercié le président de la Commission européenne, Jean‑Claude Juncker, du soutien envisagé pour des investissements supplémentaires dans la région africaine.

M. Juncker a remercié la présidence du Conseil de l'initiative pour un nouveau partenariat avec l'Afrique qui s'engage pour des investissements durables dans la région.

«Nous ne partons pas de zéro, l'UE a déjà mis à disposition 44 milliards d'euros pour le plan d'investissements, dont 37 milliards d'euros sont actuellement utilisés.»

Dans le cadre du Forum, deux autres accords ont été signés. Le but est de soutenir les petites et moyennes entreprises grâce à des garanties et de créer quelque 800 000 emplois à l'aide d'un financement d'environ 75 millions d'euros. L'UE soutient l'accord de libre‑échange continental avec 50 millions d'euros.

«Nous devons faire plus afin de rendre le commerce en Afrique meilleur, plus équitable et plus durable»

et «encourager» les entreprises européennes à s'engager davantage en Afrique. À ce but, un «environnement favorable aux entreprises» serait nécessaire selon le président de la Commission européenne.

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a affirmé sa revendication d'un «véritable plan Marshall» pour l'Afrique avec des «investissements massifs dans le secteur privé». Les investissements pourraient générer de la croissance et créer des emplois.

«Nous devons donner des réponses concrètes aux jeunes»,

a souligné le président du Parlement.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a souligné la nécessité de soutenir les jeunes par la formation et de nouveaux emplois.

«Nous devons utiliser les ressources et exploiter le potentiel des jeunes.»

Le président de la république du Rwanda, Paul Kagame, a souligné que la présence de grand nombre de représentants de haut niveau venant des domaines de la politique et de l'économie mettait en valeur le caractère sérieux de ce Forum.

«Ensemble, nous sommes forts. Grâce à cette alliance, les deux continents peuvent tirer bénéfice l'un de l'autre.»

Déjà en amont du Forum, le chancelier fédéral Sebastian Kurz s'était réuni à Vienne avec le président de l'Égypte Abdel Fattah Al‑Sissi.

«Pour l'Autriche, l'Égypte est l'un des partenaires commerciaux les plus important en Afrique et au Moyen‑Orient. Quelque 600 entreprises autrichiennes opèrent en Égypte et il reste encore un grand potentiel à libérer. Pour cette raison, une étroite collaboration entre l'Autriche et l'Égypte correspond aux intérêts des deux pays»,

a dit le chancelier fédéral Sebastian Kurz.

Le Forum de haut niveau Afrique‑Europe a eu lieu à l'Austria Center Vienna les 17 et 18 décembre sous la devise «Conduire la coopération à l'ère du numérique». La coopération entre les deux continents dans les domaines de l'innovation et de la numérisation ainsi que la question de savoir comment les avantages de la transformation numérique peuvent bénéficier à tous étaient au cœur des débats.

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