Réunion informelle des ministres des transports de l'UE: La fin du changement d'heure requiert une harmonisation entre les États membres
Des consultations nationales ainsi qu'un consensus bilatéral seront un premier pas important
Dans le cadre de la première séance plénière de la réunion informelle des ministres des transports de l'UE qui a débutée le 29 octobre 2018, une grande majorité des États membres de l'UE se sont exprimés en faveur de la suppression du changement d'heure. Uniquement trois États (le Portugal, la Grèce et le Royaume-Uni) se sont prononcés catégoriquement contre une suppression, alors que Chypre, l'Italie, les Pays-Bas, l'Irlande, la France et le Danemark n'ont pas encore pris position. La commissaire européenne Violeta Bulc et le ministre fédéral Norbert Hofer, qui assume actuellement la présidence du Conseil dans le domaine des transports, ont considéré que cette première grande séance de débats était une réussite et qu'une position commune sur la voie à suivre pourrait déjà être trouvée lors de la réunion du Conseil "Transports" en décembre.
Il existait un consensus sur le fait qu'une suppression ne peut se faire que si l'on connaît les prochaines étapes et si l'on a effectué une analyse d'impact. En premier lieu, il est nécessaire d'éviter des retombées négatives sur le marché intérieur et l'économie. Les États membres ont demandé à la Commission européenne de s'engager à cet égard. Les États en faveur ont également souligné qu'il serait indispensable de trouver une solution qui évite la création d'un «patchwork» des zones horaires en Europe. Cela peut uniquement être assuré si l'on définit des délais appropriés.
«La responsabilité sur l'heure qui sera dorénavant en vigueur dans un certain pays continuera d'incomber aux différents États. Pour pouvoir prendre cette décision en toute tranquillité, il sera nécessaire d'effectuer des études et des sondages qui, eux aussi, demanderont du temps. Il est évident que nous sommes prêts à donner ce temps aux États membres de l'UE»,
a dit la commissaire M. Bulc sur un ton apaisant.
«Je me réjouis que la Commission fasse ce qu'on attend de responsables politiques. Elle est à l'écoute des citoyens et prête une oreille attentive à la population afin de tenir compte du souhait de la vaste majorité de supprimer le changement d'heure au niveau européen. Néanmoins, ce souhait entraîne aussi de grands défis, notamment compte tenu des trois fuseaux horaires qui existent dans l'UE. Si nous supprimons le changement d'heure, une possible conséquence pourrait être un patchwork qui s'avérera désastreux pour le marché intérieur»,
a déclaré le ministre M. Hofer, prenant en compte les préoccupations de ses collègues. En conséquence, le ministre autrichien présidant le Conseil a présenté trois points pour résoudre les problèmes qui se posent à cet égard: premièrement, il s'agira de prévoir assez de temps pour la fin du changement d'heure, c'est-à-dire de prolonger le délai à l'année 2021. Deuxièmement, un coordinateur nommé par la Commission devrait être en charge de l'harmonisation et de la coordination. Finalement, une clause de sauvegarde devrait éliminer les derniers doutes: si des problèmes imprévus se présentent, la Commission européenne doit présenter une nouvelle directive.
Je suis convaincu qu'une telle clause de sauvegarde sera la clé pour un consensus encore plus large. Elle est le filet de sécurité dont nous avons besoin pour notre saut périlleux»,
a dit le ministre M. Hofer, se montrant optimiste.
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